On admet que le site actuel de la cathédrale et de ses abords (au nord, place Saint-Paul) correspond à l’emplacement de la première cathédrale, l’ecclésia citée à la fin du IVe siècle, et située alors en limite des murs de la ville antique.
Si aujourd’hui aucune trace ne subsiste des édifices qui se sont succédé jusqu’au XIe - XIIe siècle, on en sait un peu plus sur le vocable même de la cathédrale qui a changé plusieurs fois. Dédiée au Ve siècle aux frères Macchabées de l’Ancien Testament (prototypes juifs des martyrs chrétiens), elle est placée, vers 730, sous le patronage de saint Maurice après en avoir reçu des reliques et celles de ses compagnons légionnaires. Au IXe siècle (vers 875) l’archevêque Adon y fait construire à l’entrée une avant-nef dédiée au Sauveur ; il y aménage une chapelle semi enterrée, dotée d’une dalle sépulcrale et d’un autel, et consacrée au Saint-Sépulcre, symbole de la Résurrection du Christ ; plus tard au Moyen Age la liturgie des fêtes pascales inclura cette chapelle dans le rituel des processions.
De la fin du IXe siècle au XIIIe siècle, le vocable de la cathédrale connaît des fluctuations selon des opportunités relevant parfois plus d’intérêts politiques que religieux ; les appellations alternent en concurrence ou coexistent : Saint-Maurice, le Sauveur, la Résurrection. Au XIIIe siècle le vocable de Saint-Maurice l’emporte définitivement.
saint Maurice (vitrail de l'Adoration des Mages, XVIe s.)